Mourir saigné à blanc comme un porc.
Presque 10 ans après la sortie du Fils de Chucky (2004), on retrouve la "Poupée de sang" pour une nouvelle aventure. Chucky arrive en colis dans une famille. La maman dépressive et la fille en fauteuil roulant. Cliché parfait. En plus, elles habitent dans un énorme maison genre manoir. Et bam! grande ouverture, la maman tombe. Et là, c'est le drame. Du sang partout. Voilà. Ça commence comme ça.
Ensuite arrive le reste de la famille de Nica, sa soeur, son beau-frère, sa nièce et la fille au pair, pour les préparatifs de l'enterrement, ou un truc dans le genre. A la rigueur, c'est pas vraiment important. Parce qu'il faudra plus de cercueils que ce qui était prévu au début, vous vous en doutez. Y'a aussi le prêtre qui est là. Rôle mineur, pas vraiment important puisque "Dieu est mort". Donc voilà. Déjà, ça dit tout.
Après, ce film de la licence Chucky est plus flippant que les autres. Exit le second degré et le nanar assumé, nous revoilà dans les années 70 avec un fuckin' awesome thriller (désolé, j'avais pas les mots en français). Le petit sourire sadique de la poupée. Et le reste. Le décor qui fait flipper. Les gros zooms genre roulette russe du chili, les "C'est pas bon" de la gamine qui te laisse croire que peut-être... On retrouve toujours un peu de cynisme, mais ils ont changé le doubleur donc bon, la voix est un peu immonde, j'ai envie de dire. Heureusement, pour une fois, pas de longs monologues de la part de Charles Lee Ray. Juste deux ou trois répliques bien senties, à propos des femmes, notamment. Une tentative de raccrocher l'histoire de cet opus au prologue du film de 1988 (je sais pas si je suis clair) pas trop trop mal faite. Un peu évidente à mon goût, mais bon.
En nous filant un vrai film d'horreur, cet opus de Chucky la poupée tueuse pourrait donner encore plus de sueurs froides à ceux qui, étant enfants, ont déjà eu les jetons en voyant le petit Andy être manipulé par un méchante psychopathe.