Les débuts de la Malédiction

Préquel aux fameux films mettant en scène Damien, cette péloche est ressortie des salles avec une réputation assez flatteuse.

Il faut dire que les derniers remake/reboot/prequel/sequel en date ne sont guère à la hauteur des légendes (oui c'est toi que je regarde l'Exorciste"). Mais la jeune réalisatrice Arkasha Stevenson, dont c'est le premier long métrage (après avoir quand même réalisé la très étrange et réussie saison 3 de Channel Zero) s'en sort très honorablement.

Quelques scènes vont marquer la rétine et l'ambiance notamment est particulièrement bien travaillée : acteurs impliqués (bravo à Nell Tiger Free qui donne de sa personne), décors lugubres, évènements étranges.. la prod s'est appliquée pour ne pas servir un ersatz sans saveur. Certes la musique à base souvent de chants inquiétants cite peut être trop Argento mais ils restent efficace.

Hélas, malgré ce décorum, la sauce a du mal à monter. J'ai ainsi personnellement eu du mal à comprendre et à embrasser totalement les choix de certains personnages, leurs comportements à des moments clefs... et même quelques points névralgiques du récit. Ce dernier semble refuser à se dévoiler, tout en admettant sa filiation avec les autres films. La narration qui promet un final grandiose et grotesque semble tantôt accélérer, puis ralentit inexplicablement, semble même revenir en arrière avant de faire un bon en avant.. assez désarçonnant. Sensation prolongée en ce qui me concerne par la visualisation de l'aspect démon du film, particulièrement concret et bien trop peu subtil ou suggéré à mon goût.

Stevenson reste une réal à surveiller et malgré quelques écueils, je ne regrette pas mon visionnage. De là à le recommander par contre..