Juillet 2009:

Non, désolé, mais c'est un non massif. Au bout de 10 minutes de film, je n'avais toujours rien compris à cette histoire écrite de façon très étrange avec de nombreuses ellipses, trop nombreuses pour le petit bourgeois que je suis devenu. C'est mon premier Suzuki et je crains que la douche soit froide. J'y regarderais à deux fois dorénavant. J'essaie tant bien que mal de me convaincre que je suis tombé avec cette "marque du tueur" sur un film plus coriace, une entrée en matière violente.

Bien entendu que peu à peu on commence, sinon à s'habituer au découpage vagabond des scènes, au moins à en démêler le bizarroïde écheveau. Mais que d'effors pour pas grand chose. Parce qu'avouez que le film n'offre pas matière à s'extasier, merde!
C'est un film noir, qui se voudrait nouvelle vague que ça ne m'étonnerait pas. Et puis pléthore d'effets de caméras, de cadrages inédits et complexes à la signification sans doute évaporée qui échappe à l'entendement de ma petite personne.

Surtout c'est l'incohérence irritante des personnages et des dialogues qui a très vite fini par me rompre méchamment les gonades. Heureusement, coup de chatte, je l'ai vu avec ma femme. A deux, on peut toujours se lancer dans une partie de ping-pong moqueur pour faire passer la pilule. Que j'avais hâte qu'ils meurent, qu'ils s'entretuent plutôt que d'entendre tout leur salmigondis inepte. Scusez le pléonasme, j'avais tellement les deux termes dans la tête pour décrire cette connerie. Le moment le plus dur à subir fut les dernières scènes de l'épouse traitresse Mariko Ogawa : que de gesticulations, de grimaces! Vite qu'elle meure! Tue la vite steplait! Quand l'acteur à bajoues, Jo Shishido, l'hamster même pas jovial a enfin réduit au silence son insupportable épouse, on pensait en avoir teminé avec le supplice. Que nenni! Encore une vingtaine de minutes d'absurdités, de longueurs, de plans inconsistants et rasoirs. J'ai supporté il y a peu un certain Antonioni, mais j'avais au moins le sentiment que l'ennui produit était voulu, désiré, construit, écrit et pensé. Or, ici, c'est plus le scénario mal foutu, décousu et l'imbécilité caractérisée des situations qui provoquent l'emmerdement. L'action réveille de temps en temps mais l'on s'enterre à nouveau très vite. Quelques jolis plans jouant sur les canons du noir retiennent l'attention. Le film va-t-il gagner pour autant en épaisseur? Point du tout!

Un film pénible qui ravira Tarantino et ses adeptes.
Alligator
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le 16 mars 2013

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Alligator

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