Comme l'a très bien mentionné mon sympathique éclaireur JeanG55 dans sa chronique, la traduction française de "Springfield riffle" dévoile une grande partie de la surprise réservée par son scénario...
D'autant plus dommageable, si l'on considère la complexité de celui-ci et surtout son originalité qui le distingue des westerns de série B habituels.
Oubliez donc le titre, abrutissez votre cerveau Sherlockien et vous profiterez ainsi d'une très honnête production qui narre les exploits de ce commandant Lex pour garantir l'approvisionnement en chevaux et nouvelles armes de l'armée nordiste en plein conflit sécessionniste, le tout sur fond de prémices (?) du contre-espionnage et de ruses de Sioux.
La courte durée du film, à double tranchant, rythme de façon effrénée les multiples péripéties et retournements de situations mais cantonne ses personnages au caractère monolithique. La réalisation, solide, n'offre pas de grands moments mais s'appuie sur de magnifiques paysages montagneux et une rigoureuse interprétation de sa tête d'affiche Gary Cooper, toujours majestueux.
Enfin, pour trépidant qu'il soit, ce western souffre tout de même d'une omniprésente musique pompière (ou de cavalerie) particulièrement horripilante et de son budget apparemment limité.
Un bon divertissement classique avec cavalcades, bétail, fusillades et poursuites, amputé de sa singularité par une traduction malheureuse.
Pas banal, tout cela...