Dégradé et chassé de l'armée pour cause de lâcheté devant l'ennemi, le commandant Lex s'acoquine avec ceux-là mêmes qui ont provoqué sa déchéance, à savoir des confédérés vaincus devenus pilleurs de chevaux nordistes.
Au regard de son intégrité et de sa dignité évidentes, comment croire un instant que Lex est en train de trahir son camp (en plus c'est Gary Cooper quand même)? Aussi, le coup de théâtre, au coeur du film, n'en est pas un. Un second coup de théâtre ne vaudra guère mieux.
Car, malgré la densité du scénario, le film a les défauts qui caractérisent généralement l'oeuvre cinématographique d'André de Toth: une mise en scène superficielle et bâclée. La plupart des péripéties du western, la plupart de ses idées, y compris certaines qui ne sont pas sans originalité, sont expédiées bien trop vite, à peine ébauchées. De Toth va à l'essentiel, c'est-à-dire à la conduite de l'action, sans s'apercevoir que cette action-là est vaine hors d'une dramaturgie rigoureuse.
Le récit a du rythme et bénéficie de la prestance de Gary Cooper mais c'est insuffisant.