Dans cette chaleur cannoise, il y a deux solutions pour avoir un peu de fraîcheur. Aller en salle Varda où la clim vous glace le sang, ou aller voir la Montagne à la Quinzaine. Après Vincent n'a pas d'écailles, Thomas Salvador troque l'eau pour la neige. Le film montre homme vendeur de robots, en déplacement à Chamonix se fait appeler par la Montagne. A partir de là, il abandonne sa vie d'avant et décide d'aller vivre et grimper dans la montagne.
Le film suit un schéma plutôt simple et brille surtout par ses images de montagne et ses moments d'expérimentations cinématographiques. Un véritable soin a été apporté pour faire exister de manière réaliste les animations 3D. Les moments de quasi-abstraction visuelle sont très poétiques. La romance entre Louise Bourgoin et Thomas Salvador est plutôt attendue et très linéaire dans son traitement.
Le film avec ses 2h20 manque parfois de rythme. Le montage aurait pu être plus franc sur les coupes, car si les paysages sont beaux, l'action y est souvent redondante ou peu signifiante. Il n'y a pas de problèmes à être contemplatif par moments mais il ne faut pas que ça soit au détriment du rythme du film.