Un ingénieur en robotique profite d'un voyage professionnel à Chamonix pour rester quelque temps sur place, prétextant une maladie, et s'adonner à la passion de la montagne en grimpant des sommets de plus en plus hauts. Il va rencontrer une restauratrice, mais aussi et surtout de curieuses créatures rouges.
Après l'imparfait mais attachant Vincent n'a pas d'écailles, j'attendais avec impatience le film suivant de Thomas Salvador, huit ans quand même, et je trouve qu'il s'est amélioré, non seulement dans la mise en scène, mais aussi sur ce que ça raconte. C'est l'histoire d'un homme qui décide de tout plaquer pour vivre enfin ses rêves, à savoir faire de la grimpette, et qui en devient obsessionnel. C'est raccord avec la vie du réalisateur, car il fait aussi de l'alpinisme, mais tout comme Vincent, il y a de longues plages de silence, notamment dans les gros plans sur les montagnes majestueuses des Alpes, qui sont filmées quasiment comme des reliques.
Même si le réalisateur, qui joue aussi le rôle principal, manque un peu de personnalité, il fait bien passer cette folie douce, notamment dans une courte scène où, à la suite d'une hypothermie, il va à l'hopital, et ne demande qu'une seule chose ; quand il va sortir pour grimper à nouveau.
Même si je comprends très bien que c'est un cinéma parfois abstrait, notamment toute la partie fantastique sans trop en dire, il y a quelque chose de planant dans cette histoire, et même d'une grande douceur, à l'image des scènes où apparait Louise Bourgoin. En tout cas, j'espère qu'on n'aura pas à attendre huit ans de plus pour voir le troisième film de Thomas Salvador.