Sûrement le film qui m’a le plus pris aux tripes, un film de 2 heures, long, très long...
La mort de Louis XIV est ici présenté comme la mort de n’importe quel homme, sans grâce, sans fioriture, d’une simplicité déconcertante.
On nous montre la mort comme quelque chose d’universelle, tous le monde y passera, y compris les plus puissants.
Ce roi, que l’on imagine dans un décor si fastueux, si grandiose se meurt comme tout un chacun.
Rarement l’on a vu un si grand accord entre la réalisation, morne et fixe mais magnifique, le synopsis, la mort d’un des plus grands Roi que la Terre ait porté et le message.
Les scènes dans des décors sublime, avec cette hypnotique jambe verte par la gangrène qui nous obsède autant que le Roi-Soleil semble s’en désintéresser.
L’horreur est dans les détails...
Et que dire, que dire à propos de cette scène où le roi, essayant de manger un gâteau sans y arriver, nous regarde fixement pendant 5 minutes, semblant nous implorer d’arrêter ses souffrances, chose impossible, les médecins n’y étant pas arriver.
Les médecins d’ailleurs, qui profanent le corps de ce si grand roi juste après sa mort, afin de faire progresser leur science. En espérant « réussir la prochaine fois ».
À la fin du film, lorsque je suis sorti fumer ma cigarette, j’ai vu deux pigeons copuler. La mort du roi, la naissance d’oisillons.
Que le Nature à de l’humour parfois.