Malgré un potentiel cinématographique certain, La Mouche (1986) n’a pas été à la hauteur de mes attentes. Pourtant, une histoire d’amour qui vire au cauchemar à cause d’une expérience scientifique qui a mal tourné et rend compte des dangers de la technologie, ça a de quoi captiver sur le papier ! Mais non.
Ma déception est en partie due à ce scénario mal exploité. Si la décrépitude de Seth se veut une métaphore de la maladie du SIDA, je pense qu’elle sert surtout de prétexte à l’effusion de gore de la deuxième moitié du film. Parce que soyons francs, ce qui marque le plus dans La Mouche et qui en a fait un de film culte, ce sont ses effets spéciaux et maquillages spectaculairement gores, pas le message philosophique soi-disant caché derrière. Côté distribution, Jeff Goldblum et Geena Davis forment un joli couple, même si on les croirait sortis d’une série B tant leurs personnages sont bizarres. En tout cas, je ne m’y suis pas attachée. Idem concernant le décor froid où se déroule presque toute l’histoire.
En définitive, je peux comprendre que ce film de science-fiction horrifique ait fait sensation à sa sortie et continue de marquer les esprits, mais pour moi, en l’occurrence, ça a mal vieilli. 5/10