Après Mario Bava avec Les trois visages de la peur, le cinéma fantastique italien adapte une nouvelle fois la nouvelle de Alexis (Alekseï) Konstantinovitch Tolstoï, cousin de Léon (Lev) Tolstoï « La famille du Vourdalak ». Ferroni prend le plus grand soin à se démarquer du chef-d'œuvre de Mario Bava, malgré un ou deux plans qui y font nettement allusion. Le cadre est totalement modernisé, la tonalité du film est automnale à tendance très réaliste. Exit le gothique et les couleurs flamboyantes.
La nuit des diables marque la fin du fantastique poétique et gothique et annonce les excès gore de Lucio Fulci. Cela dit il reste de la poésie dans le film notamment grâce au personnage de Sdenka interprété par la sublime Agostina Belli dont la beauté des yeux est renversante.
La structure narrative consistant en un gigantesque flash-back laisse subsister l'ambiguïté du début jusqu'à la fin du film : réalité ou folie ? La fin du film est particulièrement tragique. La nuit des diables est vraiment un très beau film auquel la séquence érotico-gore ajoutée au début et justifiant la mention « version intégrale » n'apporte vraiment rien, d'autant plus qu'elle n'a absolument aucun rapport avec le reste du film !