La nuit des Masques, ou Halloween, parce qu'on est d'accord que tout le monde appelle ce film "Halloween" ? Enfin sauf mon homme qui l'appelle Vendredi 13 mais il est nul en film d'horreur et j'ai déjà menacé de le faire dormir sur le paillasson donc, ne vous y mettez pas.
Le film de Carpenter, qui fait partie de mes classiques horrifiques, tient une place à part sur le podium. D'aucun diront que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis, mais mes favoris dans ce genre sont les même depuis moult années et de là à dire que je les ai même sûrement découverts trop tôt, il n'y a qu'un pas, que je vous laisse franchir allègrement ou pas.
C'est qu'au milieu des VHS de Van Dame et Schwarzy qui peuplaient le meuble TV des mes parents (1), s'y étaient glissées un paquet de pellicules sanglantes et/ou effrayantes des 70's et 80's qui n'auraient surement pas du atterrir sous mes jeunes yeux, mais que voulez-vous... Les mercredis matins, mon père voulait surtout bidouiller sa bécane tranquillement et tant que je ne mettais pas le feu à la maison, advienne que pourra. A noter que quelques décennies plus tard, je ne suis pas plus dérangé que la moyenne, comme quoi.
A moi donc les Exorcistes, Amityville ou encore Massacre à la tronçonneuse --ce dernier étant encore à ce jour mon film d'horreur préféré-- à moi encore les zombies de Romero et les tueurs détraqués italiens...
Étonnement, mon paternel n'a jamais aimé La nuit des Masques ce qui fait que je ne le découvrais que la vingtaine déjà bien entamée. Ne lui en voulons pas, personne n'est parfait, je porte à l'instant où je pianote des chaussettes en pilou, qui suis-je pour juger ? (2)
Et là où pour les films précédemment cités, je ne peux nier un petit coup de pouce de la nostalgie (que certains appelleront "traumatismes cinématographiques liés à un trop jeune âge", oui oui...), pour celui-ci je m'attendais presque à être déçue, regrettant de le découvrir trop tard.
En le revoyant ce soir pour la troisième fois depuis, force m'est d'admettre que la simple efficacité de ce film me bluffe pourtant à chaque fois.
Que ce soit le synopsis : on ne sait rien des motivations du tueur qui semble avoir trois neurones d'actif lui permettant de conduire une voiture et d'agiter un couteau. (3)
La mise en scène, à la fois parfaitement maîtrisée et d'une sobriété à toute épreuve ce qui apporte beaucoup de réalisme et de ce fait, les miquettes au téléspectateur.
La musique : pourquoi payer quelqu'un pour la musique quand John Carpenter himself, avec trois notes sur son clavier, te sort ça ? (4)
Et Jamie Lee Curtis. Cœur avec les doigts et paillettes dans les yeux, j'adore cette femme. Parfaite girl next door, on a de l'empathie pour elle dès le départ, et on la plaint sincèrement. Parce que quelqu'un cherche à la tuer ? Aussi. Mais surtout pour ses collants blancs / mocassins marrons... Toute l'horreur du film se retrouve dans ça.
Pour résumer j'adore ce film, pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, parce que j'aime Carpenter et que l'objectivité je m'en tamponne.
Parce que vacances scolaire obligent, je me fade du Dora l'exploratrice bien plus qu'il n'est humainement acceptable et que ce soir, imaginer Mike Myers réglant son compte à cette petite chipie en sac à dos me permettra de mieux la supporter à nouveau demain. (5)
Pourquoi 9 et pas 10/10 dans ce cas me direz-vous ? (Oui, dans ma tête des gens lisent et interagissent avec ce que je blablate) Eh bien tout simplement parce que p**ain, Jamie Lee... TU PEUX PAS ABANDONNER LE COUTEAU AU TUEUR INCONSCIENT ! DEUX FOIS !! DEUX !
Fallait que ça sorte.
(1) Ma mère tentant courageusement d'y glisser un petit Dirty Dancing de temps à autres, autant vous dire que Patrick Swayze ne fit jamais le poids face à Tonton Arnie.
(2) Règle de base de la critique populaire : charmer l'auditoire.
(3) Et de réussir à faire tenir une pierre tombale dans la poche de sa combi, fortiche le gonze.
(4) Et que tu n'as pas le budget pour, certes.
(5) Mais puisque je vous dis que je vais très bien !