Le film, qui semble être sorti au départ sous le titre « La nuit fantastique des morts vivants », appartient à la période caribéenne de Joe d’Amato, pseudo le plus célèbre d’Aristide Massaccesi, le réalisateur le plus prolifique du cinéma bis italien. L’idée est de surfer à la fois sur le succès des films de morts vivants et sur le succès des films érotiques et pornographiques (nous sommes en 1980).
La synthèse entre les deux genres est loin d’être réussie et le film se divise assez grossièrement en deux parties. La première, qui campe le décor et présente les principaux personnages, est surtout prétexte à une succession de scènes franchement pornographiques, malgré une apparition assez incompréhensible de morts vivants.
La deuxième partie se centre sur les morts vivants. Toujours aussi putassier, Joe d’Amato ne manque pas de nous mettre un arrière fond écolo : les morts vivants se déchainent contre un promoteur qui veut transformer leur belle île sauvage en complexe touristique. Ils sont d’ailleurs guidés par une mystérieuse jeune indigène surnommé Luna (on ne saura pas vraiment si elle est vivante ou s’il s’agit d’un fantôme, mais il se trouve que son image ne s’imprime pas sur la pellicule des appareils photos), toujours accompagné de son grand père, un vieux sage plus ou moins sorcier vaudou (mais ce point reste aussi peu clair).
Tout cela est filmé bien platement, malgré un ou deux plans intéressants et un peu « poétiques » de morts-vivants au bord de l’eau sous les palmiers. Le seul point positif est que les actrices sont vraiment très belles, à commencer bien sûr par Laura Gemser.