En 2016, alors qu’il tente d’inventer un médicament pour soigner la maladie d'Alzheimer, un chimiste du laboratoire Gen-Sys de San Francisco crée un virus très dangereux, la grippe simienne. Ce nom est donné car le médicament a été testé sur des singes et les a rendus plus intelligents.
Le virus fait en revanche énormément de victimes chez les humains. Le taux de survie est d’un pour cinq cents. Face à une telle hécatombe, la civilisation humaine s’effondre en quelques mois.
Dix ans plus tard, une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, chimpanzé élevé en captivité, est menacée par un groupe d'humains qui a survécu au virus dévastateur. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l'espèce dominante sur Terre. (NB: En théorie!)
Un second volet en demi-teinte. D'un coté, on s'extasiera de l''évolution technique qui permet aux créatures numérique d'évoluer dans un monde d'acteurs faits de chair et d'os. De même, l'affrontement bénéficie de qualité trop rares dans le monde du blockbuster: des scènes d'actions un minimum soignées et travaillées, des antagonistes avec des motivations compréhensibles et complexes dans sa première heure (à l'exception d'un personnage d'humain caricatural pénible), un univers postapocalyptique très réussi et tangible, des acteurs investis dans leurs rôles et une bande sonore majestueuse...
Le problème vient de la réalisation et du scénario, ce qui n'est tout de même pas négligeable. Car ce film qui partait sur des chapeau de roues dans sa première partie, avec cette ambiguïté autour des gentils et des méchants - notamment grâce un Andy Serkis impérial, habité en César dépassé par son rôle de chef, finit par rentrer dans tous les poncifs attendus, que ce soit la tribu des singes se ralliant à un "méchant" singe pour punir les "gentils" humains, le héros blessé revenant d'entre les morts pour accéder à un statut de leader christique pour les siens et admettre qu'au fond "humain, singes... On est tous pareils à l'intérieur" (si ce n'est qu'une des deux espèces est responsable d'extinction de masses et de plusieurs génocides sur ses propres congénères mais bon, tous les même!). Le tout dans un final brutal mais vidé d'enjeux à cause des effets pyrotechniques. Tout devient cousu de fil blanc et on attend que le dénouement prévisible arrive, alors que la première partie mentionnée plus haut était parvenu à nous agripper par son rythme posé et son ambiance tragique, annonçant une confrontation inévitable qui, si elle a le mérite d'avoir lieu, ne trouvera pas de résolution avant le prochain film. Coté réa, je le disais, c'est assez laborieux. Passée une intro qui se traine en longueur, Math Reeves nous donne à voir les superbes décors dans lesquelles évoluent ses singes de synthèse, notamment dans une magnifique séquence impliquant une chasse à l'Ours. Malheureusement, le reste du métrage se montrent assez chichiteux, les images marquantes étant finalement assez peu nombreuses, surtout en comparaison des deux autres opus, voire aux nombreux autres métrages de la franchise.
Bref, un film pas désagréable mais faussement innovant, malgré les promesses de sa première moitié.