« La Planète des singes » fait partie de l’Histoire du cinéma à travers ses très nombreuses adaptations sur grand écran. Elles nous feraient presque oublier que cette aventure est initialement un roman de science-fiction écrit par le français Pierre Boule en 1963. Je l’ai lu il y a quelques années et en avait apprécié l’intrigue. Par la suite, j’étais allé découvrir en salle la version cinématographique de Tim Burton qui m’avait profondément ennuyé. Cette déception ne m’avait pas empêché de donner sa chance à « Rise of the Planet of the Apes » réalisé par Rupert Wyatt il y a trois ans. Ce film m’a beaucoup plu pour des raisons très diverses. Il s’agissait d’un divertissement de grande qualité de mon point de vue. C’est donc avec joie que j’ai accueilli cet été sa suite intitulée en français « La Planète des Singes : l’affrontement ».

Le synopsis proposé par le site Allociné (www.allocine.fr) est le suivant : « Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui ont survécu au virus dévastateur au virus dévastateur qui s’est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espère dominante de la Terre. »

Cet opus est le second épisode de ce qui devrait être une trilogie. Il s’inscrit donc une atmosphère post-apocalyptique située dans un futur proche de la période du dénouement du premier acte. Cela n’empêche pas un spectateur n’ayant pas vu le précédent film de se plonger dans « La Planète des Singes : l’affrontement ». Le scénario ne nécessite pas une grande maîtrise des prérequis de la saga. Les informations importantes sont rappelées au cours de l’introduction.

Le fil conducteur est clair. L’équilibre pacifique entre humains et singes est fragile. Il suffit d’une petite étincelle pour que la situation s’embrase. Chaque camp possède ses pyromanes. L’issue est donc irrémédiable. La simplicité des enjeux n’empêche en rien que le scénario soit travaillé. L’écriture des personnages est solide et leurs interactions intéressantes. De plus, le suspense accompagne la narration tout au long de son déroulé.

La première évidence est que l’histoire possède un héros charismatique. César est un singe. J’avais pris plaisir à le voir grandir au côté de son père humain de substitution dans « La Planète des Singes : les origines ». L’attachement ressenti à son égard s’est couplé à une admiration en le voyant diriger sa communauté simiesque. Il possède une sagesse rare, une compassion admirable et une âme de chef. Bref, il s’agit du leader parfait. Dès sa première apparition, il irradie l’écran. Chacune de ses apparitions est marquante. Autant je suis réservé sur l’apport de la 3D au cinéma, par contre je suis pleinement conquis par la Performance Capture. Elle permet de valoriser pleinement le talent de la prestation d’Andy Serkis. Son interprétation a dû marquer bon nombre de spectateurs.

Pour exploiter pleinement le personnage de César, le scénario construit une jolie galerie de protagonistes intéressante. Dans sa propre communauté, Koba est en opposition avec son chef. Il refuse cette paix et milite pour une guerre. Il a gardé de son passé une aversion pour les hommes qui l’ont torturé au cours d’expériences scientifiques. Il est un méchant de grande qualité qui n’est pas caricatural et qui occupe merveilleusement son rôle dans la trame. Côté humains, le rôle du gentil est tenu par Jason Clarke, que j’avais découvert dans « Zero Dark Thirty ». Il est l’alter ego de César sur le plan idéologique dans son propre camp. Il souhaite une cohabitation saine et cherche à créer une relation de confiance avec ses voisins. Evidemment, toute la communauté ne partage pas son angélisme. Les relations entre les personnages sont touchantes et fortes. Le fait que tout ce beau monde soit dans une survie fragile intensifie les rapports. Marcher sur un fil alimente en permanence une certaine tension dans la salle et a pour conséquence de faire apprécier chaque moment calme et positif, d’être touché par toute marque d’affection. Mais aussi, l’appréhension et la crainte d’un début d’incendie n’en sont que plus puissantes.

« La Planète des Singes : l’affrontement » est évidemment pourvu de bon nombre de scènes d’action. Elles sont, à mes yeux, de grande qualité. Elles exploitent pleinement les décors. D’un côté, les singes se trouvent dans un village construit au milieu d’une forêt sauvage. De l’autre côté, les humains survivent dans un San Francisco détruit. Cela offre des lieux à l’atmosphère dépaysante et inquiétante. Les affrontements sont impressionnants. J’ai été conquis par ces moments de guerre. J’ai ressenti une grande variété de sensations au gré des événements. Bref, c’est une belle réussite sur le plan de la réalisation.

Pour conclure, « La Planète des Singes : l’affrontement » est un film divertissant et touchant à la fois. Je me suis plongé dans l’histoire dès la première image et ai regretté de devoir en sortir plus de deux heures plus tard. Construit sur une trame simple, Matt Reeves met en scène un grand spectacle qui m’a collé au siège du début à la fin. Je ne peux donc que vous incitez à aller le découvrir en salle car une telle aventure se vit toujours mieux bien blotti dans un siège de cinéma…
Eric17
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le 29 août 2014

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Eric17

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