Dans le monde d'Ygam peuplé d'immenses créatures bleues appartenant à l'ethnie des Draags. L'une d'entre elles est une enfant nommée Tiwa et elle décide, avec l'aval de ses parents, d'adopter un être humain appartenant à la catégorie des Oms. Mais celui-ci, en grandissant, accèdera, via la machine éducative de Tiwa, à l'instruction. Suite à l'apprentissage de ses précieuses informations, le petit Oms intelligent qui s'est fait appeler Terr, sera à l'origine d'une révolution qui devrait mettre fin à l'esclavage des Oms.
Inspiré du livre "Oms en série" de l'écrivain français Stefan Wul, "La Planète Sauvage" est une belle histoire qui raconte comment un peuple prend le pas sur l'autre via la création de lois bien plus que liberticides. Bien qu'ancien, nous ne pouvons que déplorer, nous spectateurs, que, bien qu'il s'agisse ici d'un récit de science-fiction, il y a quantité de liens que nous pouvons faire avec des situations injustes et désastreuses qui se produisent encore dans nos sociétés d'aujourd'hui. Et même si ce long-métrage demeure fictif, n'importe quel observateur pourra remarquer les clins d'œil à nos sociétés passées tout comme aux plus récentes.
Je trouve les graphismes encore très regardables, malgré que le film d'animation soit sorti au début des années soixante-dix. Preuve sans doute qu'à l'époque, le travail effectué sur cette œuvre ait pu impressionner.
Une superbe narration combinée à des questionnements profonds me peinent à faire croire que "La Planète sauvage" n'ait voulu cibler qu'un public infantile. C'est le genre de film que nous pouvons regarder à tout âge, il me semble, avec un point de vue qui aura changé au fur et à mesure de notre murissement.