Principal attrait de cette « Plus belle victoire » : nous plonger dans l'univers d'un sport presque totalement ignoré au cinéma, le tennis. A ce titre, la mise en route est bien senti, avec un ton assez vif et un personnage principal tout à fait sympathique. De plus, la présence du talentueux Paul Bettany (dont la gestion de carrière reste un mystère insolvable) et de la délicieuse Kirsten Dunst sont un atout charme incontestable. M'enfin, Wimbledon a beau être un tournoi légendaire et certains passages plaisants, Richard Loncraine (pourtant auteur de l'excellent « Richard III ») prend son sujet beaucoup trop à la légère, peu aidé par un scénario cousu de fil blanc.
C'est simple : ce n'est pas crédible une SEULE seconde, ce boulet pesant ainsi lourdement sur le film, d'autant que les scènes de matchs sont filmées plutôt moyennement. Pourtant, je suis un peu fleur bleu et il y a un léger sens du romanesque qui compense un peu, mais franchement,
le pouvoir de l'amour qui transcende et qui amène à la victoire un joueur moyen toute sa vie n'ayant quasiment rien remporté avant,
c'est franchement n'importe quoi si l'on intéresse ne serait-ce que quelques minutes par an au tennis. Bon, après c'est inoffensif, quelques seconds rôles apportent un peu de saveur (Nikolaj Coster-Waldau et James McAvoy principalement), mais l'ensemble reste beaucoup trop gentil et invraisemblable pour séduire réellement. Dommage, il y avait de quoi faire quelque chose de bien.