Noël me donne des poussés de nostalgie. Je l'avais vu adolescente, poussée sans doute par ma mère, grande fan de Robert. Je ne savais même pas que c'était de Arthur Penn, moi qui adore pourtant pas mal de ces films.
Je me souvenais de l'action, de l'histoire d'amour, de la beauté de Jane Fonda, et de la scène de fin qui vous fait gueuler un "Put*in" bien mérité.
Mais j'avais oublié à quel point certaines scènes sont fortes, principalement au moment clef où tout se chamboule, où on comprend que ça va pas si bien se passer que ça, et où le criminel change de visage. Tout le film est un long crescendo, où les gens de cette bourgade s'ennuient tellement qu'ils remuent le passé, boivent beaucoup trop et font justice pour s'occuper le samedi soir. Et puisque qu'un évadé de prison revient dans le patelin, tous ces jeunes gens veulent participer à la fête. Au milieu de tout ça, Brandon joue un shérif essayant de faire justice alors que tout les habitants veulent faire de même à leur façons, et se doit d'arrêter un homme, hors la loi certes, mais peut être le moins dangereux des habitants.
C'est poignant, juste, ça revisite les films d'évadés, critique la société américaine et le voyeurisme (et la connerie) ambiant(e). C'est en plus bien joué, superbement bien tourné, et R. Redford est tout jeune, que voulez vous de plus ?
C'est un vrai chef d'oeuvre pour moi et j'en ai encore des frissons dans le dos.