Un thriller français réussi, ça ne court pas les rues. Avec des scènes d'action lisibles, encore moins. Héritier du "Convoyeur" ou d'"A bout portant", voici "La proie", sixième long-métrage du français Eric Valette ("Maléfique", "Une affaire d'état")
En héros braqueur évadé qui passe son film à piquer des sprints, à la fois proie et chasseur, Albert Dupontel se fait plaisir avec une paire de cascades spectaculaires, tournées en Roumanie pour contourner l'intransigeance des assurances.
Ainsi, lors de la séquence la plus spectaculaire du film, Dupontel saute sur le toit d'un train en marche, après une course-poursuite à pied, sur une voie rapide à contresens! L'occasion de souligner la mise en scène sans fioriture d'Eric Valette, qui s'offre tout de même une "nuit américaine" pour son final..
En prime, on a un scénario assez sympa (quoiqu'invraisemblable), qui multiplie les thématiques et les rebondissements, ainsi qu'un casting de qualité, avec de bons seconds rôles (Alice Taglioni, Sergi Lopez, Caterina Murino...) : impossible de s'ennuyer si on rentre un minimum dans l'histoire.
C'est sûr qu'il ne faut pas attendre à quelque chose de réaliste ou de très subtil, mais pour se détendre le temps d'une soirée, "La proie" fait très bien le job.