Respirer, souffler, ajuster, tirer. Champion de tir, Vincent se sent bien plus à l'aise dans son stand d'entraînement qu'à son domicile, où tout part à volo. L'argent manque de plus en plus et les dettes s'agrandissent. Notre homme ne sait plus quoi faire, jusqu'à ce qu'une proposition particulière lui soit faite.
Le but d'un thriller est simple : inspirer au spectateur un stress progressif. Mais avec ce récit fade et sans enjeu, ce ressenti ne vient jamais et le casting ne suffira certainement pas à combler notre frustration. La résistance de l'air est un faux polar qui ne sait pas où il va. Le personnage principal est mal écrit et ses intentions sont floues. Le fait de tuer quelqu'un ne semble pas le préoccuper outre mesure et ses attitudes (vis à vis de l'argent ou de sa femme) ne sont pas claires. Mal conçu, le scénario ne progresse pas comme il devrait et faiblit avec des baisses de rythme et un manque total de surprise. Tout est attendu. Tout arrive comme prévu.
Brouillon, que représente vraiment ce long-métrage ? Un récit réaliste comme les personnages le montrent ? Ou totalement fictionnel à l'image de certaines phases d'action ? Tout le premier tiers de la narration ne sert qu'à expliquer une chose : les futurs agissements meurtriers de Vincent. Sa femme qui lui met la pression, le papa malade et un crédit à rembourser sont alors les tristes et prévisibles facteurs qui ne peuvent pas nous faire apprécier la suite des évènements. Il faut savoir une chose importante, le public n'aime pas être trop pris par la main. Il est ici carrément sous contrôle.
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