Un manque de puissance pour ce qui est pourtant une des périodes les plus intenses de l'Histoire !!!
Critique que je serais tenté de diviser en deux parties, une pour chacune des deux qui composent l'ensemble du film, ce que d'ailleurs je vais faire car ces dernières réalisées par deux cinéastes différents n'ont pas entièrement les mêmes qualités et défauts...
La première partie, pourtant mise en scène par Robert Enrico, cinéaste globalement solide pouvant même atteindre l'excellence, est franchement ennuyeuse. Pourtant la Révolution française me passionne énormément, mais le schématisme du scénario, ne parvenant pas à insuffler de la chair aux différents protagonistes, et l'absence totale de lyrisme, en abordant pourtant une des plus intenses périodes de l'Histoire, ont tendance sérieusement à faire décrocher. La distribution très internationale ne parvient pas à sauver les meubles.
La seconde partie, mise en scène cette fois par Richard T. Heffron, est beaucoup plus nerveuse (ce qui n'est pas difficile non plus !!!) et donne une bonne surprise en réussissant à croquer avec force quelques personnages, Louis XVI est émouvant dans ses derniers instants et, exploit non négligeable, Robespierre, pourtant criminel de masse et peut-être génocidaire, parvient même à toucher par la sincérité qui le pousse à être d'un jusqu'au-boutisme extrême. Par contre pour la rigueur historique (le vote de la mort du roi en présence de ce dernier, lui et Marie-Antoinette exécutés par le même Sanson, la manière dont Robespierre a été arrêté, etc...!!!), on repassera.
Enfin la seconde partie, malgré son manque de rigueur historique, rattrape considérablement la cata de la première mais globalement cette fresque fade, en dépit de la puissance de son sujet, est vite oubliable.