Le film est décevant car brouillon, partant dans tous les sens, un patchwork pour les bienveillants : il débute par les gaves pyrénéens (au nombre de 37) c’est-à-dire des cours d’eau coulant dans le Béarn, en Bigorre et en Chalosse (quand 2 gaves se rejoignent, ils forment un 3e, tels le gave d’Ossau et le gave d’Aspe donnant le gave d’Oloron, et le gave de Gavarnie et le gave de Bastau donnant le gave de Pau), dont certains alimentent l’Adour qui traverse Bayonne aux nombreuses industries avant de rejoindre l’océan, gave où des bénévoles ramassent des déchets plastiques (avec une pince à épiler pour les hameçons !), en passant par un Espagnol qui élève des Grands Tétras ou coqs de bruyère (Tetrao urogallus), par le rôle néfaste des barrages hydroélectriques [vis-à-vis du saumon (Salmo salar) plus que de la truite fario (Salmo trutta) à de la monoculture du maïs, forte utilisatrice d’engrais polluants et les glaciers qui fondent [notamment celui des Oulettes de Gaube (Hautes-Pyrénées), le plus bas des Pyrénées, son front étant à 2 285 m d’altitude] et finissant par une baisse de la biodiversité des insectes et la disparition de l’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes). L’absence de voix off est remplacée par l’interview de personnes bavardes, non identifiés et au statut inconnu (il faut attendre le générique de fin pour les connaitre) et dont les conversations, non étayées par des sources scientifiques, relèvent plus de discussions du café du commerce. Sans oublier nombres d’images « inutiles » mais diurétiques, en longs plans fixes, de rivières, de torrents, d’eau qui coule (sans en connaitre la localisation) qui augmentent la durée (1h44) du documentaire et l’ennui du spectateur. Un format moyen métrage (52 mn) aurait été plus adapté.