Avec La Ruée, je crois que je peux clore ma liste de films à thème sur la Grande dépression. La crise comme cause du gangstérisme avec Le Petit César (LeRoy, 1930), L'Ennemi public (Wellman, 1931), Scarface (Hawks, 1932), Les Anges aux figures sales (Curtiz, 1938) ; ; comme cause de l'exil d'un homme avec le magnifique Je suis un évadé (LeRoy, 1932) : comme raison d'une alternative au capitalisme avec le très singulier Les Enfants de la crise (Wellman, 1933), Notre pain quotidien (Vidor, 1934) et Les Raisins de la colère (Ford, 1940) ; et enfin la crise du point de vue de la banque avec La Ruée (Capra, 1932).
C'est un film qui présente deux parties. La première place le cadre de cette banque tenue par un patron humaniste et confiant envers ses clients, la deuxième nous montre la chute de cette banque après un cambriolage. La deuxième partie est vraiment bien rythmée, c'est assez étonnant pour l'époque. Tous les acteurs jouent à merveille, les sous intrigues s'emboîtent bien dans l'ensemble général et le tout à ce charme du cinéma post crise de 29, ancré dans son époque et ses angoisses contemporaines.
Un film à voir pour ses qualités scénaristiques, et bien sûr pour son témoignage très intéressant de la Grande Dépression.