Tsai Ming-liang nous propose une "Saveur" assez délirante qui mélange passages musicaux un brin kitsch survenant après de long silences, séquences érotiques plutôt étranges, et plans fixes remarquablement bien cadrés. Cette fable emplie de métaphores fruitées, tantôt drôle, tantôt dure, peut être interprétée comme une évocation du mal-être du XXIème siècle, où les sentiments amoureux disparaissent peu à peu pour laisser place aux plaisirs parfois irrationnels. Une réussite, mais vu son caractère particulier, on l'aime... ou pas.