Vous pouvez foncer voir La Science des rêves, grand moment garanti. Le film est incroyablement riche d'idées, et en même temps hyper doux et pur. Il m'a laissé de fortes impressions, ça m'a pris du temps pour recollecter mes ressentis et écrire un avis compréhensible.
Gondry nous offre un projet qui est un vrai pot-pourri de ses thématiques récurrentes : de l'humour (absurde), de la romance (et c'est trop beau) et les rêves. Simplement ici à mes yeux tout est maximisé, tout tourne à plein régime pour offrir un film parmi les plus romantiques qu'il m'est été donné de voir. Cette relation qui se construit entre deux voisins de paliers... on a tous déjà vécu quelque chose de similaire je pense, et même si je suis un chouilla déçu de la fin, ça sonne vraiment réaliste et touchant. L'humour est au top comme souvent, le personnage de Chabat est parfait. Et niveau onirisme on retrouve les astuces habituelles du réalisateur, un montage troublant, des créations et des décors DIY tout en carton pâte, tissus et moyens du bord et une liberté folle dans les idées mises en place.
J'ai vraiment un faible pour ces films dont on sait qu'ils vont nous laisser des souvenirs instantanés, des petites choses que l'on pourra ressortir dans la vraie vie plus tard. On se régale de découvrir ces illusions d'optiques, ces machineries fantasques, ces infos sur le fonctionnement des rêves. D'ailleurs, à défaut de savoir faire des rêves lucides, ce film vous transmet une astuce pour pouvoir contrôler vos rêves !!!! (c'est sensé vous donner envie de le regarder)
Un autre point qui atteint l'aboutissement dans la filmo de son réalisateur ici c'est l'ADN du film : le français et l'anglais se rencontre avec un brin d'hispanique dans un véritable bal interculturel. On voit que toute l'expérience de Gondry à travers l'anglais, notre belle Fronce, le fait d'être à l'étranger ou de parler une langue pour laquelle on est pas natif, tout ressort pour renforcer encore plus l'atmosphère culturelle du métrage.
La Science des rêves c'est encore le type de film sur lequel j'ai du mal à disserter puisque tout parle de soi-même, tout s'emboite lors de son visionnage. Il suffit de poser ses fesses devant, d'ouvrir grand les yeux et les oreilles pour commencer à voyager, à rêver (littéralement), à imaginer, à avoir le cœur qui bat (à nouveau) et tout simplement à se régaler. Foncez !