Stéphane, jeune franco-mexicain, revient à Paris à la mort de son père, occuper le logement de son enfance. Sur le même palier emménage Stéphanie dont on verra qu'elle partage avec son voisin une même propension à la rêverie.
Les rêves de Stéphane, eux, se télescopent à la vie réelle, entrainant -davantage pour lui que pour le spectateur- une certaine confusion.
Depuis ses deux films américains, on connait le goût de Michel Gondry pour les sujets fusionnant le réel et l'irréel. Le cinéaste fait cohabiter ici un onirisme candide, dont la fantaisie provient souvent moins des effets spéciaux que des apparitions loufoques de l'entourage de Stéphane, et l'esprit de la comédie sentimentale, d'autant plus attachante que la gaucherie et la timidité du héros ne sont pas faites pour l'aider à concrétiser sa relation avec Stéphanie.
Gondry, tout au long du film, loue l'imagination au pouvoir tout en soulignant les difficultés de son personnage lunaire à aborder et à gérer les réalités, les choses de la vie. Comédie sympathique, mais sur la forme comme sur le fond, pas aussi inventive et surprenante que cela.