"The Ender's Strategy (sur l'air de The Adam's Family)" ou "As a Butterfly" ou "Bonne surprise 2013"
Parmi les quelques films 2013 qu'il me restait à rattraper, Ender était de ceux dont je ne me souvenais presque plus. Pas que j'avais eu énormément envie de le voir à sa sortie, mais disons qu'il avait su quelque peu attiser ma curiosité. Et bien disons que, pour le moins, je n'ai pas été déçu !
Disons pour commencer, que les adaptations de sagas de bouquins qui pullulent depuis le succès de Harry Pothead sont rarement gage de grands films. Alors quand l'un d'entre eux se hisse au dessus de la mêlée, cela devient tout de suite agréable en soit. Surtout quand le casting est aussi sympathique que celui-ci, autant dans ses grands rôles que dans les illustres inconnus, à commencer par le rôle titre.
Là où je ne comprends pas comment la nana qui joue dans Hunger Game a pu avoir un Oscar (même si ce n'est évidemment pas pour ledit film), celui de Ender est plus que correct. Et vu qu'il est entouré de grands noms qui ne cabotinent pas ici, et savent rester relativement sobres, c'est d'autant plus plaisant.
Ensuite, n'ayant pas lu le bouquin, je peux comprendre que le film ait du décevoir plus d'un de ses lecteurs, puisque effectivement, il semble à la vue du film qu'ils ont du y aller à la tronçonneuse pour caser tout ça en un peu plus de 2 heures. Cependant, j'ai beaucoup aimé cette histoire somme toute classique, et sans AUCUNE surprise.
Déjà, parce que justement, on ne cherche pas à nous embobiner quand au "twist" final. On nous donne de grosses cordes bien larges pour qu'on puisse clairement l'entrevoir, voire le deviner dans sa totalité mais, étonnamment, sans que cela gâche le plaisir de visionnage, comme c'est malheureusement souvent le cas.
Ensuite, j'ai bien aimé le relatif recul qui est pris avec le traditionnel "je suis une victime mais je vais te prouver que je suis le meilleur". On sent presque un certain second degré, notamment lors de la scène de "l'accident". Et on nous expédie la "retraite philosophique du héro qui s'en veut" en 5 minutes à tout péter. Ce qui d'ailleurs rend paradoxalement son sentiment de "trahison" à la fin plus crédible et juste.
Quand au reste de ce qui fait un film (photo, musique, tout ça tout ça), comme souvent pour ce genre de productions (et encore heureux, j'ai envie de dire), c'est plutôt propre et soigné, bien que sans grande, voire sans aucune surprise niveau réalisation. Bref, moi qui n'attendait pas grand chose de ce film, j'ai été agréablement surpris, et cela a su légèrement remonter le niveau d'une année relativement morose du point de vue "Blockbusters de qualité".