Même pas le courage de faire un jeu de mots pour le titre.
Très franchement moi et La Taupe on n'a pas accroché.
J'avais envie pourtant. Joli petit pitch, bande-annonce alléchante, casting soigné.
Et puis pouf pouf, le soufflé retombe.
Deux hypothèses s'offrent à moi.
Soit j'ai réussi à suivre l'intrigue et dans ce cas je trouve vraiment que ça manque cruellement de profondeur et que la fin tombe complètement à plat.
J'irais même jusqu'à dire que c'est assez stérile, tant ce que j'ai retiré de ce film est maigre. Manque de challenge intellectuel, de trahisons, d'histoire tout simplement. C'est vide, creux.
Soit le bouquin est un prérequis, ou bien je suis trop benêt pour avoir saisi la subtilité de l'oeuvre. C'est possible hein.
Toujours est-il que le film a ses qualités.
Un rythme pour le moins original dans un film d'espionnage, à mon avis bien plus proche de la prudence et de la circonspection qu'ont réellement les agents de terrain, particulièrement pendant la guerre froide.
Visuellement c'est tout à fait agréable, sombre à souhait, jeux de lumière sympathiques.
Et comme je le disais, c'est impeccablement joué, la brochette d'acteurs s'en donne à coeur joie et nous réjouit.
La déception est d'autant plus cruelle que je ne sais pas sur quel pied danser entre ces deux fameuses hypothèses.
Par moments j'avais l'impression de rater des choses, et à d'autres le sentiment que simplement l'intrigue n'a pas su m'intéresser, et qu'elle était par trop ténue.
De plus, si la dolence ambiante est profitable au sujet, elle nuit en revanche à la narration, cela étant aggravé par la confusion des flashbacks, glissés insidieusement et rarement aux moments opportuns.
L'impression que le monteur s'est emmêlé les pinceaux et que la chronologie du film n'a ni queue ni tête.
J'essaierai sans doute de lire le livre de John Le Carré et/ou de revoir le film, pour l'instant le sentiment d'inachevé est trop grand, c'est extrêmement frustrant.
Et je verrai sans doute ce fameux Morse dont on dit tant de bien.
Mais en attendant, verdict plus que mitigé...