Un journaliste qui tente d'exposer les sombres desseins de la CIA attire l'attention de Jason Bourne, toujours en fuite, ce qui va démarrer une cascade d'événements. Paul Greengrass boucle la trilogie autour du super espion amnésique, et mène son affaire sur les chapeaux de roue. C'est bien simple, le film ne connait quasiment aucun temps mort, avec de nombreux rebondissements, des poursuites à la pelle, et des personnages intéressants. Greengrass continue d'utiliser la shaky cam et le montage abrupt, mais le fait avec maîtrise, si bien que ses séquences d'action demeurent à la fois percutantes et lisibles (à la différence de ses concurrents qui tentent de le copier). Matt Damon gagne en charisme, face à de très bons secondes rôles (Joan Allen de retour en sous-directrice à la poigne de fer, David Strathairn en directeur glacial, etc.). Signalons que par rapport au second opus, le film se veut plus politisé, critiquant les dérives paranoïaques et sécuritaires post 11 septembre. Une conclusion de qualité.