Je ne connais pas vraiment Roman Polanski car j'ai vu très peu de films de lui (un seul en fait). J'avais bien entendu dire qu'il était un peu "spécial" mais Le Pianiste m'avait paru très cohérent. D'ailleurs, la première partie de La Vénus à la fourrure m'a également apparu très rationnel. Je me suis même dit "ça commence bien !". Je n'y connais pas grand chose en réalisation mais le film me semble esthétiquement agréable. J'ai adoré la bande-originale composée par Alexandre Desplat (moins que celle du Discours d'un roi toutefois).
Wanda apparaît comme un personnage agréable et élément déclencheur de l'histoire. Emmanuelle Seigner est parfaite dans son rôle. Thomas (Mathieu Almaric) incarne le metteur en scène parisien hautain. Il n'accède pas à la réalisation, enfermé dans la platitude de son quotidien. On sent le désir monter progressivement en lui, délaissant sa fiancée lisse et trop parfaite pour Wanda, l'actrice fantasque et à première vue, à côté de la plaque.
Les scènes s'enchaînent et la limite entre le réel et le texte de la pièce s'atténue, jusqu'à ce qu'on ne distingue plus le vrai de la fiction. C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus plu dans ce film, même si ça m'a laissée perplexe. La fin de film doit être la plus absurde que j'ai jamais vu (pire que Moonrise Kingdom, faut le faire). Je ne comprend pas le but de Wanda, si elle est seulement réelle. Doit-on faire un parallèle entre la pièce et la réalité ? La pièce représente-t-elle les désirs coupables et les fantasmes de domination de Thomas, qui préfère les cacher (aux autres et à lui-même) ? Je vais d'ailleurs de ce pas me renseigner ! En un mot, j'ai moins adhéré à la seconde partie, ce qui explique ma note.