La Vida loca par klauskinski
La démarche du réalisateur est extraordinaire au sens propre du terme (immersion totale dans un gang pendant un an), pourtant le film, sans laisser de marbre, laisse en tout cas à distance. On a du mal à être en empathie avec ces tueurs qui sont toujours filmés comme des humains, tandis que le cortège de cadavres, la misère généralisée donnent à l'ensemble une tonalité profondément glauque. Finalement l'intérêt principal du film réside bien dans son aspect sociologique: il est fascinant de constater comment la Mara, le gang, a remplacé la famille, les institutions et à quel point l'individu s'efface au profit du groupe, jusqu'à ne plus exister par et pour lui-même.