La visite de la fanfare s'inscrit dans la lignée de tout un pan du cinéma contemporain, la comédie douce-amère, un des rares genres qui transcende les frontières, dont les derniers fleurons seraient Lost in translation, Broken flowers, Mon frère se marie ou autre Je ne suis pas là pour être aimé (liste non exhaustive). Procédant par la juxtaposition de petites scénettes dont l'humour se révèle aussi burlesque que désenchanté, le film joue ouvertement la carte politique, mais sans jamais tomber dans le piège de la démonstration trop appuyée. Si c'est en effet dans le contraste des cultures que réside la richesse du propos, celle du film procède d'une mise en scène tout en demi-ton qui utilise à merveille le décalage, l'ironie. Le réalisateur fait en outre preuve d'un sens visuel aigu, d'une subtilité dans l'équilibre entre drôlerie et mélancolie qui fait de cette comédie triste, sorte de bouleversement sans conséquences, un véritable délice de cinéma.
klauskinski
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le 28 févr. 2011

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