Inspiré de l'Histoire, ce film raconte la relation amoureuse entre l'Amiral Nelson, fervent opposant à notre Napoléon national, et Emma Lady Hamilton, une célèbre danseuse et muse, devenue Lady après s’être faite épousée par l’ambassadeur anglais à Naples.
Lady Hamilton et Nelson font partie de ces amants légendaires qui ont marqué leur temps, et quoi de plus propice que de prendre pour les interpréter le nouveau couple en vogue d’Hollywood, fraîchement marié, Vivien Leigh et Laurence Olivier ? D’ailleurs, après l’anoblissement de Larry, Vivien fût appelée Lady Olivier toute sa vie…
Le problème de ce film réside donc en partie dans l’exploitation des stars, qui se fait au détriment d’une meilleure écriture. Problème que l’on ne rencontre pas dans Cléopâtre par exemple, dont l’écriture est formidable bien que le film comptait sur son couple.
Leigh est magnifique et extrêmement charmante, comme son personnage haut en couleur le demande, et Olivier est justement austère et impérieux, cependant on a du mal à vraiment compatir, le scénario s’offrant parfois quelques facilités.
Néanmoins, restons justes, il y a de très belles scènes, celle dans la petite auberge par exemple, où Emma offre quelques imitations à Nelson, ou bien la scène ou Lord Hamilton "confronte" sa femme à propos de son amant (oui je mets des guillemets car tout cela est fait avec finesse, le pauvre Lord ne se faisait pas d'illusions sur ses chances)... et le film reste malgré tout distrayant et agréable à regarder, ne serait-ce que pour les interprétations. Le principal problème selon moi est qu'on ne respire pas beaucoup dans ce film, on est noyé sous les scènes d'amour, hormis les quelques scènes de guerre et de discours.
Il ne faut pas oublier que le film date de 1941, période durant laquelle Hitler envahissait l’Europe et menaçait le Royaume-Uni, et que ce film reste une virulente attaque contre le dictateur. Il paraîtrait même que c’est le film préféré de Churchill et que celui-ci aurait écrit plusieurs des discours de Nelson, transposant ainsi sa haine pour ce Napoléon moderne. Si c’est bon pour Churchill, c’est bon pour moi !