1993, 2013. 20 ans plus tard, je me replonge dans ce Last Action Hero dont je n'ai quasiment plus de souvenirs. Je me rappelle cette VHS "cadeau" d'une station Esso (un plein + 10 francs). Je me rappelle avoir supplié mes parents. Je me rappelle avoir aimé ce film avec les yeux d'un gamin de 13 ans.
Mais je ne me rappelle plus pourquoi ?
Pourtant dès les premières minutes les répliques reviennent comme si des tiroirs fermés sur des souvenirs importants s'ouvraient de nouveau, enfin.
Ce bon vieux Jack Slater, l'auto dérision dans toute sa splendeur incarnée par Arnold Schwarzenegger sous la caméra de John Mc Tiernan. Même Shane Black, scénariste averti et réalisateur du génial Kiss Kiss Bang Bang avec ses dialogues aux petits oignons, est de la partie. Et je comprends immédiatement pourquoi j'aimais ce film.
L'action et l'humour, la légèreté apparente de l'ensemble qui en faisait un film d'action sympathique avec un brin de fantastique.
Une identification immédiate avec ce Danny Madigan, fou de cinéma qui se retrouve propulsé dans les jambes de son héros. Quel gosse n'en rêve pas ?
Mais aujourd'hui, si je savoure toujours autant les répliques cultes calibrées et hilarantes qui jalonnent le film, je me rends compte que Last Action Hero est bien plus que ça.
Le film est son propre pastiche, exacerbant lui même les failles scénaristiques de ce genre de longs métrages de l'époque. Arnold s'autocritique et se moque de lui même avec une classe qui force le respect.
Si le scénario est mince, l'idée du film suffit à nous entraîner dans ce déchaînement d'action sur fond de musique rock. John Mc Tiernan ne se refuse rien derrière la caméra et Schwarzy s'éclate devant. Les clins d'œil à des œuvres aussi nombreuses que variées sont légions et le film malgré son parti-pris de légèreté rend hommage au cinéma dans ce qu'il a de plus divertissant, à sa magie et à ses spectateurs.
Un véritable plaisir donc de revoir l'un des films d'un réalisateur qui a vraiment contribué à mon goût pour le cinéma en général et pour le cinéma d'action en particulier avec des films comme Die Hard, Die Hard 3 et Prédator, claque du jour de mes 12 ans.
Y'a pas à dire, les héros des années 90 avaient la classe ! #modevieuxc**enclenché