Last Christmas, un 15 novembre, on est bien en avance mais il faut avouer que le contexte est finalement propice : une pluie constante sur Paris et même quelques flocons, du froid, la bouche qui fume, des bonnets de lutin à l’effigie du film donnés avant le film, tout y est ! Les mecs nous ont y mis (un peu) dans l’ambiance.
Je dois dire que j'ai été agréablement surpris par Last Christmas qui dégage une belle douceur tout en proposant une histoire en total décalage avec la bande-annonce.
L’histoire réserve quelques surprises bien senties permettant au film de bien se tenir tout du long. Et c’est déjà une belle réussite quand on connait le manque d’enjeu propre à ce type de film.
L’histoire de Last Christmas aurait pu se dérouler à n’importe quel moment de l’année mais Noël fait un berceau parfait pour donner un peu plus de relief à l’histoire et plus de couleur à l’image.
On se retrouve donc avec une Emilia Clarke un peu au bout de sa vie, enchaînant les conquêtes sans intérêt et dans un travail (vendeuse dans une boutique de décoration de Noël) qu’elle n’aime plus.
Et la, Paf ! Le prince charmant ! On s’y attendait, leur rencontre est classique, leur flirt quelque peu idéaliste mais c’est Noël ! C’est plein de bon sentiment mais on prend un certain plaisir à voir Emilia Clarke retrouver le sourire après son destin dans tu sais quoi.
Dès la rencontre, on sent que cette relation a quelque chose de particulier en Emlia et son Prince. Par parce qu’il sont fait l’un pour l’autre, mais parce que le Prince Charmant n'en est pas un. Ce serait plutôt sa bonne étoile qui veille sur elle.
De là, le film aborde aussi les relations familiales et plus particulièrement celle d’une famille immigré dans un Londres en plein de Brexit. Du poids du passé, de la maladie, de la tradition, de la jalousie et du temps, Last Christmas aborde cela avec de gros traits mais toujours de manière efficace.
Finalement, le tout prend la direction d’un feel good movie plutôt classique mais bien mené avec une fin festive, plein de bons sentiments (un peu trop) et quelques scènes drôles ou émouvantes. Dommages finalement qu’une partie des scènes soient forcées et viennent un peu polluer le plaisir.
Rien de génial, juste un peu Georges Michael, un peu d’Emilia Clarke et trop peu d’Emma Thompson plutôt drôle en mère polonaise. Emilia Clarke trouve un écrin sympathique pour faire suite à Game Of Throne.
Un film de Noël sans surprise mais qui prend un pari un peu plus « sérieux » qu’attendu, bien loin de la comédie vendu dans la bande-annonce, Last Christmas oscille entre drame familiale et comédie romantique.
C’est une petite douceur qu’on prend plaisir à suivre, sans s’ennuyer avec un petit sourire en coin car le ton léger reprend systématiquement le dessus.
Last Christmas est un peu comme ces chocolats de Noël : doux, sucré et joyeux.