Le Barbare et la Geisha par Teklow13
Avec sensibilité, curiosité et respect nimbé d’ignorance non masquée, Huston filme la vision d’un occidental sur un pays exotique, ici le Japon. Sans filmer ça comme un choc des cultures, il capte l’émerveillement de John Wayne, mêlé à de l’incompréhension et de la curiosité, face à un peuple, des traditions, un mode de vie qu’il découvre.
C’est à la fois une relecture éloignée de Pocahontas, et une continuité de ses œuvres dans lequelles s’opposent et s’unissent un homme et une femme d’apparence très différents (Dieu seul le sait, African Queen).
Car au milieu de l’intrigue ‘historique’ et ‘politique’, John Wayne incarnant un officier américain envoyé au Japon pour établir des relations diplomatiques, Huston s’attarde surtout à filmer une histoire d’amour entre cet homme et une geisha, la belle Eiko Ando.
Ce qui est bien , c’est que Huston n’opte pas pour un regard d’américain bourrin. Il prend le temps de filmer le pays, les monuments, les japonais et leur langue.
C’est un joli film, loin du ridicule que l’on pourrait craindre.