Je comprends que les puristes n'adhérent pas forcément, mais perso "Le battant" c'est le ciné de mon enfance à la télé (même si je préférais Bebel), et encore aujourd'hui je prends du plaisir devant ce film.
A la fois réalisateur et acteur principal, Alain Delon ne se foule pas trop quant à son interprétation, on est dans sa période égocentrée et un peu mégalo (cf l'affiche du film, qui exhibe fièrement deux Delon pour le prix d'un), avec toutefois une touche de second degré salvateur.
Le scénario signé Christopher Frank (d'après un roman d'André Caroff) ne casse pas des briques non plus, mais se laisse suivre agréablement.
La valeur ajoutée réside dans des personnages secondaires dignes d'intérêt, et bénéficiant d'une interprétation convaincante : François Périer en truand sans merci, Pierre Mondy en Columbo franchouillard, et Andréa Ferreol excellente dans un rôle à double visage.
Sans oublier les jolis minois d'Anne Parillaud (déjà au casting du premier long réalisé par Delon) et de Marie-Christine Descouard, belles plantes enamourées de notre irrésistible Alain.
Dans la lignée de polars eighties tels que "Trois hommes à abattre", "Le battant" constitue un bon divertissement, deuxième et dernière réalisation de Delon, qu'il choisira de dédier "à son maître René Clément".