Durant tout le film, j'ai beaucoup pensé à Orca. Même époque, même prod De Laurentiis, même thème de duel homme/animal avec une portée mystique et fantastique (et mêmes décors neigeux qui sentent fort le polystyrène et le tournage studio)
Mais là où Orca nous mixait Jaws et Moby Dick (avec un rien de Frankenstein, si si) pour causer de la surexploitation des ressources naturelles par un Homme qui le fait sans respect aucun, Le Bison Blanc est lui un western crépusculaire, qui voit des bonhommes trainés leurs légendes comme des fardeaux (ils s'appellent quand même Wild Bill Hickok et Crazy Horse), fuir leurs semblables pour affronter un ultime avatar de ce Wild West aussi dépassé qu'eux.
Alors oui, le fameux bison blanc du titre fait toc, et sa dimension de créature fantastique, mythologique fait un peu bizarre par rapport au côté plutôt cartésien du reste du récit (qui donc réfléchit à la dimension mythique de l'Ouest). Mais ça fonctionne, d'autant que Charles Bronson est très bien en Wild Bill désabusé, et qu'il est entouré d'un cast de tronches qu'on a vu dans, genre, 3 millions de films. Et la VF (voui, je l'ai vu en VF, malheureusement) est assez réjouissante, tant elle est bourrée de saillies vulgaire, sexistes et racistes digne d'un troll pour SJW...