Le Bonheur des uns est un petit film humble et sans prétention. Son propos peut même paraître assez futile au premier abord mais reste peut-être plus subtil et original qu’il n’y parait. Bref c’est rafraîchissant sans vraiment être une comédie non plus et ça nous change de toutes ces productions françaises ou il est tellement souvent question de dépression, de maladie ou de violence.
Alors certes l’histoire en elle-même est assez improbable et on ne saura finalement jamais pourquoi le roman de Léa a subitement autant de succès, puisque on ne peut évidemment pas le lire à travers l’écran. Peu importe car l’essentiel est ailleurs.
Car ce qui le film réussit bien en revanche c’est de montrer l’envers du décor de ce qu’on appelle couramment et banalement l’amitié. Les amis de Léa devraient normalement être fiers ou du moins contents de son succès puisque ce sont ses amis justement. Et bien non…les relations humaines sont plus complexes que cela.
Et c’est là que le bonheur des uns est intéressant, car à travers le récit chacun peut mettre en parallèle sa propre histoire ou se rappeler la réaction de ses amis à l’annonce de telle bonne nouvelle, etc. Du coup le film devient intriguant et bien plus accessible que tous ceux qui nous relatent ces drames de la vie, qui nous touchent heureusement moins souvent.
Niveau réalisation et interprétation, c’est du classique. Cassel fait du Cassel, Damiens du Damiens. Foresti semble avoir plus de mal. Mais c’est Bérénice Béjo qui finalement retient l’attention avec son personnage aussi discret et mystérieux que le film lui-même.
Bref, dans quelques mois tout le monde aura oublié ce petit film, mais sur le moment on passe 1h40 plutôt agréables.
Pour retrouver mes autres critiques
https://www.facebook.com/Les-films-dIsmael-100385648020164/?modal=admin_todo_tour