Vers 1630. Le baron Philippe de Sigognac n'a plus rien, hormis son titre de noblesse, un fidèle servant et un château qui tombe en ruines. Un soir, il héberge une troupe de théâtre "comedia dell'arte" itinérante. Conquis par la joie de vivre des acteurs (et surtout par la beauté de leur jeune ingénue), il décide de partir avec eux.
Le noble devenu acteur de théâtre joué par Jean Marais est aussi ruiné que le scénario est convenu (après tout ce n'est qu'un film de cape et d'épée) mais il est impossible à stopper quand il s'agit de défendre son honneur et sa dulcinée (et oui c'est bien désuet tout ça, j'en conviens). De vrais châteaux (l'éternel avantage du cinéma français sur l'hollywoodien), du panache, des détails vraisemblables (l'excommunication des comédiens en France en ce temps-là, les personnages-types du théâtre d'avant Molière venus d'Italie, les duels d'honneur...), de l'amour courtois, de la gentille grivoiserie, De Funès dans un petit rôle sans trop de grimaces, un Philippe Noiret jovial et truculent avec une massue (?!), de belles démonstrations d'escrime et l'adoubement cinématographique de Gérard Barray dans un duel final d'anthologie.
Scaramouche et sa révolution française en toc peuvent aller se faire voir.