"Innocents à la naissance, les hommes demeurent ensuite tous coupables" s'écrie un des personnages du "Cercle Rouge". La fatalisme de cette réplique est également celui de ce polar de haute gamme, où des personnages incarnés par des têtes d'affiche impeccables (notamment Bourvil, surprenant de par son sérieux) seront emportés dans un tourbillon qui entraîne le spectateur jusqu'à un final digne d'une tragédie grecque. Ajoutons à cela une réalisation méticuleuse de la part de Melville, qui sait rendre des scènes passionnantes sans le moindre dialogue et use d'une bande-son soignée. Un classique de très bonne qualité.