Un des plus grands polars du cinéma français qui brille par son casting aussi bien que par son rythme et son originalité.
Avec Lino Ventura à la place de Bourvil, le casting aurait été parfait.
Alain Delon (le Samourai), Yves Montand (le Salaire de la Peur) et Gian Maria Volonté (Pour une Poignée de Dollars) forment le trio de cambrioleurs qui s'attaquent à l'une des bijouteries de la place Vendôme.
André Bourvil (La traversée de Paris) incarne le policier déterminé qui se lance sur les traces des voleurs.
Le film est original par son découpage, à savoir 1h30 avant le braquage, 30 minutes de braquage et 20 minutes de fuite, environ.
Il prend son temps (Melville) pour raconter ses personnages et leurs motivations diverses.
Il filme très bien la complicité de Delon et Volonté et les délires de Montand.
La scène du braquage, quasiment exclusivement silencieuse durant près de 30 minutes est très impressionnante et oppressante.
Mais son plus grand exploit reste ce plan, ce travelling arrière en tout début de film : la caméra part de l'intérieur de la cabine du Wagon-Lit sort du train (qui est en marche) et recule, recule, monte dans le ciel, ce qui permet d'avoir un plan avec les acteurs en tant réel dans le train qui roule très vite avec la caméra qui les suit de haut.
Excellent divertissement, Bravo !