"Même s'ils suivent des chemins différents, les hommes seront réunis dans le cercle rouge."

Un ancien détenu, Corey, monte un casse avec Vogel, un malfrat recherché par la police et Janssen, un ancien commissaire de police. Les trois hommes sont traqués par Mattei, un commissaire de police particulièrement tenace.

Le cercle rouge est un film policier de Jean-Pierre Melville sorti en 1970.

Le cercle rouge est un film crépusculaire. Les protagonistes principaux sont sur la corde raide. Corey (Alain Delon), ancien détenu aux traits tirés, a des problèmes avec le milieu, Vogel (Gian Maria Volonte) est traqué par la police tandis que Janssen (Yves Montand) est dévoré par des crises de Delirium Tremens. Ces trois personnages en marge de la société, promis à un destin tragique, sont d'ailleurs étonnamment plus attachants que leurs adversaires du milieu ou des forces de police.

Mattei, interprété par Bourvil (crédité au générique, pour la première fois de son prénom André), condamné par la maladie de Kahler, tourne son avant dernier film.

Le film impressionne par sa méticulosité, son réalisme et sa rigueur.

Après une description sommaire des enjeux et des personnages principaux, Melville dissèque comment Mattei tisse sa toile pour refermer les machoires de son piège sur les trois malfrats. Le film montre bien les moyens de pression dont dispose la police sur le milieu et comment cette dernière remonte assez rapidement la filière de criminels même si ces derniers sont expérimentés.

Personnellement, j'ai préféré la première partie du film, plus animée, à la seconde dont le long casse silencieux (25 minutes) m'a rappelé certaines séquences "longuettes" du film Le trou de Jacques Becker.

Le cercle rouge est un film réaliste et désenchanté, au casting exceptionnel, un de ceux qui mérite de figurer au Panthéon des films français.

Ma note: 8/10