Le Château ambulant
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Le Château ambulant

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki (2004)

La Vieille et la Bête. Miyazaki, quand la magie s'éteint à petit feu

Toujours en quête de trésors cinématographiques de la Japanimation, après un marathon Ghibli assez chargé cet été, rares sont les dessins animés du studio que je n'ai pas encore visionné. Le Château Ambulant fait parti de ces quelques perles de Miyazaki que je n'avais pas encore découvert. Grand amateur de la filmographie du Magicien de l'animation Japonaise, je ne compte plus les coups de coeur que j'ai eu pour ses films, c'est devenu une habitude depuis le temps, chacune de mes découvertes au rayon Ghibli se conclue par une grande claque ! C'est bien connue, on dit souvent que Miyazaki n'a réalisé que des chefs d'oeuvre...faux ! En effet, et j'en suis le premier étonné, pour la première fois depuis que j'ai commencé à m'intéressé aux films d'animations Japonais, j'ai été déçu d'un film de Miyazaki ! Je n'aurais pas cru cela possible, j'ai même encore beaucoup de mal à le réaliser à accepter le fait de l'écrire...le Château Ambulant est pour moi une déception ! (Allez y faîtes exploser le compteur de pouces rouges ! ^^). Après Princesse Mononoké et Le voyage de Chihiro débarque en 2004 le nouveau film d'Hayao Miyazaki. Le Château Ambulant, adaptation libre du roman "Le Château de hurle" de Diana Wynne Jones,nous raconte l'histoire de Sophie, une jeune chapelière dont la route croise un jour par hasard celle du grand et mystérieux magicien Hauru; Subjuguée par sa beauté, Sophie en tombe très vite amoureuse, hélas le soir, son chemin croise celui de la ténébreuse sorcière des landes qui, par jalousie envers Sophie, jette un sort à la jeune fille, la transformant en vieille femme de 80 ans. Ayant désormais perdu sa jeunesse et sa beauté, Sophie décide de partir en quête d'une aide pour se débarrasser du maléfice. Elle finie par la trouver au Château Ambulant, nul autre que la demeure du Magicien Hauru. Sophie décide alors de devenir la femme de ménage des lieux, tout en espérant se rapprocher de celui qu'elle aime. Mais elle ignore qu'Hauru cache de terribles secrets alors que la guerre fait rage et que les magiciens de tous le continent sont convoqués pour participer à la bataille. Voilà pour le pitch global. Et là je sent que je vais faire grincer des dents par centaines o_0 ^^ mais tant pis, je vais pas mentir. Qu'est ce que j'en ai pensé ? Huuum....difficile, vraiment je ne sait pas trop comment décrire clairement l'impression et les sentiments qui ressortent de mon visionnage. Bof bof, du bon et du moins bon; ça a beau être Miyazaki aux commandes ça ne suffit pas à me convaincre, je reste sur ma faim.
Pourtant, le Château Ambulant possède bel et bien un charme bien présent, le synopsis sonne plutôt bien : l'histoire d'une romance entre jeune fille changée en vieille femme et un magicien légendaire dans un contexte de guerre...mais qui est loin de tenir toutes ses promesses. On ressent bien la présence de Miyazaki aux commandes et les codes du genre propres au réalisateurs sont bien réunis une nouvelle fois: de la magie, de la guerre, une petite mise en avant de l'aviation (toujours un thème cher au réalisateur) mais la sauce ne prend pas. En fait, si je devais rapidement décrire le film je dirais qu'il est à l'image de Calcifer, une petite flamme toute fragile qui menace de s'éteindre à chaque instant.
Ce qui dérange en premier c'est bien entendu le scénario, certain n'auront rien à reprocher mai moi j'ai trouvé que c'était très très bancale tout ça. On nous déverse plein d'éléments scénaristiques comme le maléfice de Sophie, l'apparition du Château puis Hauru et la guerre...mais aucune intrigue n'est traitée comme il se doit à croire qu'on a racolé plein d'histoire ensemble pour n'en faire qu'une seule, c'est bâclé à plusieurs niveau, les éléments de résolutions manquent.


Genre, qu'en est il du sortilège dont est victime Sophie ?? Elle est changée en vieille femme mais...plus on avance et plus c'est incohérent, quelque fois elle vieillit, quelque fois elle rajeunie...même si ça doit être lié à l'amour qu'elle porte à Hauru ça n'est jamais très clair, sans parler qu'on ignore à la fin si elle est libérée ou non...alors que c'étais le point de départ de l'intrigue quoi ^^. Sans parler de la sois disante "guerre" car il n'y a jamais de vraie guerre dans le film, jamais on ne s'attarde vraiment dessus...j'ai limite envie de crier au pétard mouillé. Et quoi d'autre encore ?? ...Ah oui, la sorcière des Landes, la grande méchante du film, présentée comme une entité maléfique, l'ennemi à abattre...c'est quoi ses raisons de jeter un sort à Sophie et puis....elle finie par être un personnage secondaire totalement inutile, une vieille folle même pas drôle bref, elle sert à RIEN. Quand à la romance entre Sophie et Hauru, sensée être au coeur du film, elle passe plus au second plan qu'autre chose, manque de saveur et de véritable sentiments, c'est loupé...


On a donc affaire à un film qui visiblement ne sait pas ou aller, ne sait sur quel pied danser pendant 2h. Et pourtant ces 2H ne paraissent pas trop longue et le film a quand même quelques bonnes trouvailles.
Déjà ce qui m'a plût dans ce Ghibli (parce que tout n'est pas à jeter non plus), c'est sa magie, je veux dire cette ambiance bon enfant aux inspirations très "Disneyienne". J'ai tendance à rattacher souvent une production Ghibli à un classique de Walt Disney. Comme notamment le Voyage de Chihiro à Alice au pays des merveilles, Ponyo à la petite Sirène..., cette fois ce serait plutôt une version Nippone de la Belle et la bête (enfin plutôt la Vieille et la Bête^^) et la comparaison est agréable, on apprécie le fait que le maître de l'animation Japonaise s'inspire des Disney pour ses oeuvres. Sans oublier ces petites touches que j'ai trouvé proches de l'esthétique de Tim Burton (surtout le personnage de "Navet" l'épouvantail). Le fait que Sophie soit Chapelière au début nous fait directement penser au personnage de Tarrant Hightopp, le chapelier d'Alice au pays des merveilles puis les séquences ou elle fait le ménage dans le château ne sont pas sans nous rappeler Blanche Neige (on aurait envie de rajouter la chanson "Siffler en travaillant").
Le film nous propose de rencontrer toute une galerie de personnages hauts en couleurs et bien écrits mais encore trop lisses et pas assez émouvants. L'humour est présent et marche bien (dédicace à Calcifer, sans aucun doute le meilleur personnage du film =D ).
Visuellement, si on remet ça dans le contexte de sortie du film, on ne peu que noter l'amélioration des dessins de film en film, la qualité visuelle ne cessent de s'améliorée, c'est plein de belles couleurs, d'autant que le film se délocalise pas mal du Japon pour des décors aux allures beaucoup plus Européennes à l'image de Kiki. Même la musique de J.Hisaichi m'a moins convaincu ici.
Le Château Ambulant est pour conclure, un film très inégal, fragile comme une flamme, la magie de Miyazaki est bien là mais nous apparaît comme bancale, incertaine. Mon avis vaut ce qu'il vaut et mes arguments ne sont pas à prendre au pied de la lettre, ce n'est que mon avis purement subjectif, je vous conseille de tester par vous même. Un remake de la Belle et la bête sauce Miyazaki mais qui fait les choses à moitié, pas convaincant, fort dommage. 11/20

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le 3 sept. 2016

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L_Otaku_Sensei

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