La suite des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol, fidèlement portés à l'écran par Yves Robert.
On replonge toujours avec délice dans cette Provence du début du siècle, avec ce second volet encore plus centré sur les fameuses "collines".
Si le charme opère toujours, le film me semble légèrement inférieur à son prédécesseur, trop axé à mon goût sur les traversées hebdomadaires du "raccourci", émaillées de rencontres insolites ou effrayantes. Du coup, c'est un peu redondant, au détriment des scènes de vie quotidienne réjouissantes qui parsemaient "La gloire de mon père".
De plus, Marcel a grandi désormais, et l'adolescent tombe sous le charme de la cruelle Isabelle - pas le meilleur passage - laissant un peu de côté le petit Paul, Lili et les villageois.
En revanche, la fin du métrage, prenant soudain un ton tragique, se révèle tout simplement bouleversante : l'émotion devient très forte, avec cette réflexion sur le temps qui passe et sur le caractère éphémère et fugace des jours heureux, dont on ne profite jamais assez...