Deuxième film de Dino Risi, jeune réalisateur quasi-débutant qui se cherchait encore même s'il avait déjà choisi comme représentantes de son oeuvre des comédies douces-amères avec un arrière-fond social. Il se cherchait en fait encore puisqu'il avait à ce qu'il parait pompé un film à succès sorti peu de temps auparavant Les Fiancées de Rome (votre serviteur ne peut pas en dire plus étant donné qu'il n'a pas vu ce film, même s'il pense que ce dernier a dû lui même s'inspirer de Pension d'artistes de Gregory La Cava !!!).
Le boulevard ou le chemin, selon le titre français sélectionné, c'est un tramway qui mène les acteurs, toujours au rang de figurants ou de très petits rôles, et les techniciens très subalternes, aux studios Cinecittà. Parmi cette foule d'espoirs de lendemains bien meilleurs, on va suivre trois candidates à la célébrité et à la reconnaissance des foules...
L'ensemble se suit sans déplaisir, quelques traits d'humour faisant même mouche, mais il souffre de trois actrices principales qui manquent considérablement de charisme, à tel point qu'on a un peu de mal à les différencier. On n'est guère étonné qu'aucune des trois n'ait réussi à faire une grande carrière par la suite. Ironiquement, c'est un certain Marcello Mastroianni, dans le rôle pourtant insignifiant d'un petit ami cameraman et qui n'est donc pas particulièrement fait pour être remarqué, qui sera sous la lumière... enfin une moitié de Mastoianni ici puisqu'il est doublé ici par un certain Nino Manfredi, qui lui aussi connaîtra la lumière, donc cet espèce d'hybride Marcello Manfredi verra chacune de ses moitiés sous la lumière... Eux seuls n'auront plus besoin de prendre le tramway...