Une superproduction de qualité.

Voilà ce que l'on peut appeler un film familial et populaire de qualité, un film autour duquel toutes les générations peuvent se retrouver, chose qui n'est pas si courante au cinéma. La réalisation est classique, efficace, solide et maitrisée, on sent chez Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte la volonté d'être de bons faiseurs, d'apporter un vrai souffle à leur film sans jamais trahir le père Dumas. Selon moi, la première partie du film est peut être la plus faible et le récit devient réellement passionnant à la deuxième heure, là ou Edmond Dantès devient comte de Monte Cristo et entame alors son long parcours de vengeance. Le rythme devient alors de plus en plus haletant, on est emporté par l'histoire et le film est au final un réel plaisir sur la longueur.

Le casting est de haut niveau avec un Pierre Niney trouvant ici son grand rôle, un Laurent Lafitte au top (les rôles de salaud lui vont toujours à merveille), sans oublier le jeune Vassili Schneider (parfait en jeune romantique de son époque), la ténébreuse Anamaria Vartolomei (qui a bien grandi depuis ses 11 ans et son rôle dans le trop peu connu "my little princess"), et sans oublier tous les autres bien sûr. Il faut aussi souligner dans ce film le grand soin apporté aux décors et je pense en particulier au château de Monte Cristo, magnifique réussite qui est en fait un subtil assemblage de lieux réels et d'effets spéciaux. Dans un film de qualité, il y a des scènes de qualité et celle qui m'a particulièrement happé est celle du repas organisé par Monté Cristo dans son pied à terre parisien, scène au cours de laquelle il raconte à ses invités l'histoire de ce bébé enterré vivant dans le jardin... il faut voir la tète des dineurs autour de la table et en particulier celle de Lafitte et de sa femme, une merveille de réalisation et de jeu d'acteurs.

On sait que Dumas était particulièrement fier des 1200 pages de son pavé, que ce soit par les subtilités de l'intrigue, par la création de personnages complexes et mémorables ou par l'exploration de thèmes universels...et bien aujourd'hui, au cinéma, dans ce beau film, on retrouve tout ce dont l'auteur était fier et c'est parfait comme ça.