L'autre Revenant
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le 11 févr. 2016
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Je n' ai pas échappé à faire une comparaison avec The Revenant, remake de la même histoire vraie, mais moins positif, moins humaniste, et qu'on garde moins en mémoire.
Man in the Wilderness fut un choc lors de sa redécouverte dans les salles dans les années 80 (sa sortie initiale fut presque cachée par le studio au profit de Jeremiah Johnson) et il est pour moi un des meilleurs westerns jamais réalisés.
Hugh Glass le trappeur est nommé ici Zachary Bass, joué par Richard Harris.
Plus que le combat perdu avec le grizzly c'est sa sortie de terre - dont on perçoit que les feuilles, les vers et les insectes, la pourriture humide, le soleil passant à travers les arbres ont nourri le moribond - qui est une séquence inoubliable, comme si la "créature des marais" fantasmagorique des BD de notre enfance et des films d'épouvante des années 50 s'était incarnée dans ce trappeur ressuscité, cette fois comme un héros et non comme un monstre.
Ce western aux scènes d'action rares mais brillantes est aussi un film écologique, respectueux de la nature et de la vie dans la "sauvagerie" (wilderness), avec des séquences de vie quotidienne chez les indiens très émouvantes (dont un accouchement dans un ruisseau).
L'autre souvenir fort est le visage imperturbable de John Huston en capitaine coiffé d'un haut de forme cabossé, associé à sa détermination à faire trimballer un bateau à roulettes par monts et par vaux (et au pas de course) à ses trappeurs, pour rejoindre un fleuve et vendre alors leurs peaux à la civilisation.
Enfin, il y a la conclusion radieuse du parcours de Zachary Bass après sa "renaissance", car il est passé de la révolte à la colère puis à l'indulgence - il renonce à sa vengeance pourtant à portée de mains - et surtout il a soif d'une autre vie, qui sera moins tourmentée que celle d'avant sa rencontre avec le grizzly (une vie d'avant dont il s'est remémoré pour nous dans une serie de flash backs).
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Créée
le 5 nov. 2024
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