Le syndrome de la page blanche, la terreur suprême des auteurs... On se doute qu'avec Albert Dupontel, cela ne peut pas se résumer à juste un peu de déprime et quelques cheveux arrachés. Cela va bien évidemment prendre des proportions cataclysmiques, avec son lot de cadavres humains et félins. On est dans la loufoquerie la plus barrée qui soit. Mais bon, il n'en peut pas être autrement dans un monde où Dieu n'est autre que le Monty Python Terry Jones.
On retrouve évidemment la bande habituelle de l'acteur-réalisateur dans des rôles de gros dégénérés bien sûr, dont Michel Vuillermoz, vraiment excellent, qui reprend pas mal de son rôle, dans sa manière de parler, dans sa posture, dans son personnage, dans le premier film de Dupontel, le court-métrage Désiré, en régisseur haineux et colérique.
On suit tout ce gros délire en s'attendant à ce que plus on avance, plus ça empire. On n'est pas déçu... En outre, la maîtrise de la mise en scène et certaines idées visuelles méritent d'être soulignées.
Bref, c'est du Dupontel pur jus. Un cinéma bien personnel dont la créativité filmique et celle scénaristique, n'ayant pas du tout peur d'être jusqu'au-boutiste, ne peuvent jamais laisser indifférent, dans un sens ou dans un autre.
Comme quoi, la panne d'inspiration peut donner lieu à quelque chose d'inspiré... bon, OK, je sors...