Pardonnez ce titre un peu facile, mais le jeu de mots semblait tout à fait propice à ce que j'ai ressenti à mesure que le film avançait. Un train, un meurtre, 12 suspects, et un homme (H. Poirot) pour résoudre l'énigme.
Commençons d'abord par le début du film : le célèbre détective belge est introduit de la pire des manières. Tel un héros des temps modernes, il résout une affaire en découvrant des indices que personne n'avait vus, et trouve le coupable que personne n'attendait...s'en suit une péripétie pitoyable et évidente qui n'annonce rien de bon.
Puis se déploie petit à petit l'énigme principale. A mesure que les personnages sont introduits, nous assistons à un visuel franchement raté, qui sent bon les fonds verts et les effets numériques. Jamais nous ne ressentons vraiment l'atmosphère attendue d'un huis clos où l'énigme se tisse et les suspects se confrontent les uns les autres. Non, le décor n'apporte rien de bien original, les plans sont serrés et paradoxalement le spectateur ne ressent pas la moindre oppression.
Enfin, venons en aux faits. Le crime a eu lieu. Poirot bondit : il ne veut pas résoudre l'affaire, mais après 15 secondes de tractations, il accepte finalement...quelle personnalité. Dès lors, l'histoire aurait du se lancer, la tension aurait du grimper, les doutes auraient du s’immiscer....mais non. Au lieu de ça, une suite d'interrogatoire insignifiants entre Poirot et les suspects. Les rares péripéties sont sans saveurs, et petit à petit le spectateur est amené sur la touche. Comme attendu, Poirot résout l'énigme, le coupable est inattendu mais le résultat n'en est que plus amer. La fin est pathétique et le détective Poirot ressort de cette histoire comme il en était entré, c'est à dire sans candeur ni personnalité. Terminus, tout le monde descend.