Le crime de l'Orient-Express possède pour moi deux défauts qui le plombent tout au long de son déroulement : 1) l'ombre de David Suchet, inoubliable, et 2) le traitement trop conventionnel d'une histoire archi-connue.
La première heure du film est rébarbative, la séquence d'ouverture sonne totalement faux, et l'apparition des protagonistes frôle à plusieurs reprises le ridicule, les acteurs franchissant alègrement la ligne rouge du cabotinage.
Malgré tout, à partir du moment où Poirot/Brannagh se lance vraiment dans l'enquête, le film prend une tournure plus intéressante. Les acteurs jouent plus juste, le rythme se relève, et j'en viens presque à accepter l'absence de David Suchet.
La réalisation est de bonne facture, mais Brannagh ne prend jamais de risque.
Quoi qu'on pense des adaptations de Sherlock Holmes par Ritchie, il faut avouer qu'il prenait des risques et offrait sa vision personnelle, alors que Brannagh n'a pas osé sortir des sentiers battus et nous pondre un film sans saveur.